Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Adeline, j’ai 43 ans. Je vis à Angoulême et je suis dessinatrice d’animation.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Originaire de Moselle, j’ai d’abord vécu à Paris ; puis je suis arrivée à Angoulême en 2014 pour des raisons professionnelles car Angoulême est la deuxième ville, après Paris, où des studios d’animation sont implantés au sein du pôle image.
Mon plus beau souvenir fut le jour de mon déménagement avec la découverte de mon quartier, avec ses arbres fruitiers et la possibilité de les cueillir.
Quel est votre plus beau souvenir ici ?
Mon plus beau souvenir fut le jour de mon déménagement avec la découverte de mon quartier avec ses arbres fruitiers et la possibilité de les cueillir. J’ai cueilli des figues et fais mes premières confitures.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Quand je ne travaille pas sur une production dans les locaux d’un studio, je ne manque pas d’occupations entre les finitions de notre maison écologique (solaire passive) et l’organisation du jardin suivant les principes de la permaculture. Je suis pacsée et je n’ai pas d’enfants.
J’ai de très bonnes relations avec ma voisine directe et nous sommes dans le même état d’esprit. Le hasard a fait que nous avons fait construire le gros œuvre avec la même entreprise locale qui maîtrise la technique canadienne du GREB (c'est à dire une ossature bois, isolation en bottes de paille et coffrage dans un mortier allégé). Nous effectuons des échanges de plantes et de travaux divers. Très bonne entente avec les autres voisins du quartier également.
Je me déplace à pied, en vélo et parfois en voiture. J’achète mes produits alimentaires au marché auprès des producteurs locaux et bio, ou encore en vrac à la Drôle d’Épicerie située en centre-ville et en magasin Biocoop.
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Ce que j’apprécie le plus à Angoulême est sa taille moyenne, l’offre culturelle et la vie plus simple et reposante qu’à Paris. Mes endroits préférés sont le bois de Saint Martin dans mon quartier, et la vallée des Eaux-Claires.
Le département de la Charente est agréable en termes de climat et d’architecture.
Ce que j’apprécie moins est la connexion en train avec Bordeaux (peu pratique) mais aussi plus localement le système de transports en communs qui reste compliqué d’accès selon les horaires et les publics.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Dans cette région, j’aimerai arrêter le bétonnage autour des villes, revitaliser le centre-ville, favoriser l’accès aux terres agricoles pour les jeunes agriculteurs. Il faudrait également renforcer la réhabilitation de l’habitat en promouvant les matériaux écologiques.
J’aimerai arrêter le bétonnage autour des villes, revitaliser le centre-ville, favoriser l’accès aux terres agricoles pour les jeunes agriculteurs.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Dans 5 ou 10 ans, j’aimerais que cette région ait connu un changement de modèle agricole, un développement efficace de transports ferroviaires entre les villes et des transports doux au sein des communes.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
Il faudrait préserver les terres agricoles et maraîchères, la biodiversité, arrêter la chasse.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
Pour me sentir vraiment bien, j’ai besoin que se développe une vision du monde de demain, que nous allions vers plus de sécurité alimentaire, d’autonomie énergétique, de développement d’activités économiques locales notamment pour les jeunes, relocaliser les formations.