Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Bastien, j’ai 22 ans et j’habite dans les Landes depuis une quinzaine d’années. J’ai commencé à travailler ici, en tant qu’apprenti, et maintenant, je vis ma petite vie dans mon appartement près de Mont de Marsan.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Je suis malheureusement venu ici à l’occasion du divorce de mes parents. Parce qu’avant j’habitais Lorient, en Bretagne. Je suis venu habiter près de Dax et maintenant j’habite à Saint-Pierre-du-Mont. J’ai été tenté de retourner à Lorient, car c’est une belle région et que j’ai toute ma famille là bas. Mais, il n’empêche que j’aime beaucoup les Landes.
On va au marché et on achète surtout des produits frais et le plus possible des produits locaux. C’est toujours comme ça que l’on fait les meilleures recettes… il n’y a pas de secret.
À quoi ressemble votre quotidien ?
En semaine, mon quotidien c’est le travail du côté de Saint Sever. La vie de tous les jours se passe plutôt bien. J’habite dans une petite résidence d’une quarantaine d’appartements avec ma femme, depuis quatre ans.
En semaine, j’achète des plats tout prêts, mais le weekend, je ne loupe pas une occasion de cuisiner des petits plats. Je suis charcutier-traiteur et cela me fait plaisir de cuisiner assez souvent.
On va au marché et on achète surtout des produits frais et le plus possible des produits locaux. C’est toujours comme ça que l’on fait les meilleures recettes… il n’y a pas de secret.
J’adore aussi passer du temps avec mes amis et en dehors de ça, j’aime beaucoup passer du temps avec ma chérie, passer du temps avec mes voitures, parce que j’aime bien faire de la mécanique.
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Principalement, la proximité des commerces. Cela reste un lieu « Nature », car il y a beaucoup de forêts aux alentours et c’est un cadre de vie agréable.
Qu'aimez-vous dans votre département ou les autres endroits qui vous entourent ?
Comme je viens de Bretagne, je suis affilié à la mer et j’aime y aller assez souvent. Malgré tout, il y a le côté montagne qui me plait beaucoup ici, mais plutôt du côté basque. J’aime me perdre dans la nature et aller dans les endroits où personne ne va.
Qu'aimez-vous dans votre région ?
Il doit y avoir beaucoup d’endroits à connaître dans la région que je ne connais pas, mais j’y ai beaucoup voyagé pour mon travail. J’aime beaucoup visiter les grandes villes et leurs architectures (Bordeaux ou La Rochelle ).
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
En rentrant chez moi le soir, en profiter pour se relaxer. Un petit brin de ménage, cuisiner et on peut se mettre les pieds sous la table. Je ne suis pas fan de la télévision, mais je regarde des films et des séries sur « Netflix » ou « Amazon ». Je ne regarde pas les chaînes télé, car j’ai beaucoup de mal avec les pubs et j’évite ça. Je ne supporte pas le conditionnement et de me faire couper le film en cours de vision.
N’étant pas originaire de la région, j’ai pu observer qu’au fil des années on se fait accepter, mais il reste toujours une part de méfiance.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
C’est lorsque je suivais mon CAP de charcutier-traiteur à Agen. J’allais dormir une semaine tous les mois à l’internat, où j’étais éloigné de tous les autres, de ma famille, de tout le monde. Même s’il reste le téléphone, la Visio et tout ça. Ce n’était vraiment pas les meilleurs moments que j’ai passé. C’était une ambiance étudiante, mais beaucoup plus professionnelle, avec des gens de tout âge de 16 à 40 ans. Ça nous donne un aspect particulier de la profession, car on est en contact avec les niveaux scolaires et professionnels, et c’est là qu’on apprend le mieux. Quand on retrouve le boulot, on se sent beaucoup plus à l’aise avec ce que l’on fait, car on a acquis beaucoup de connaissances. Si on veut pouvoir avancer, il faut rester « Focus » sur ce que l’on fait et pouvoir se concentrer sur ce qui est important.
C’était il y a deux ans et je suis content de l’avoir fait. Cela m’a apporté des contacts dans le milieu professionnel. N’étant pas originaire de la région, j’ai pu observer qu’au fil des années on se fait accepter, mais il reste toujours une part de méfiance.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
Cela m’a permis de mettre en œuvre un projet professionnel et de rencontrer ma chérie. Je ne sais pas ce que je ferais ailleurs ; car je n’ai jamais essayé de partir à l’aventure dans une autre région ou un autre pays, mais pour l’instant j’aime m’adapter au rythme de cette région.
Je suis attaché à ce coin, car j’ai un petit bout de famille qui habite ici, à Tartas. Pour l’instant, j’ai commencé ici et n’ai pas fini ma carrière professionnelle. Alors, j’aimerais attendre, avant d’avoir d’autres projets et me déplacer ailleurs.
Je trouve qu’ici le développement des mobilités écologiques est en retard.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Il faudrait mettre en place de nouveaux moyens pour pouvoir voyager ici. J’ai vu des régions où le vélo était plus présent. Je trouve qu’ici le développement des mobilités écologiques est en retard, pour tous ces accès aux transports et c’est inadapté aux besoins.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Dans dix ans, j’aurai 32 ans et j’espère que les efforts qui sont fait actuellement, par exemple pour rendre les villes un peu plus propres, plus accessibles pour tous, auront davantage de concrétisations.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
Malgré tout ce qui peut se passer dans les Landes, la région Nouvelle-Aquitaine, la France, l’Europe ou le monde ; j’espère qu’avec tout ce qui se passe, comme par exemple, le Coronavirus, que tout se passera bien. Il ne faut pas oublier à côté de qui on est, de ses proches. Il ne faut pas les perdre. Les gens ont besoin de rester plus accrochés à leur famille, de passer beaucoup plus de temps avec eux. Il faut en profiter tant qu’ils sont là.
Il y a une incertitude du lendemain, les choses se passent à une vitesse phénoménale. Il y a des choses que je n’arrive plus à suivre.
Il y a une incertitude du lendemain, les choses se passent à une vitesse phénoménale. Il y a des choses que je n’arrive plus à suivre. Alors, je pense qu’il faut savoir d’où l’on vient et aussi où est-ce qu’on va... C’est très important. Je me suis inquiété pour mes grands-parents et mes parents, de leur passer le Covid et j’ai évité tous contacts avec eux pendant le pic de l’épidémie. Mais, il ne faut pas perdre le contact pour autant.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
Chacun aura son point de vue différent sur « vivre bien » mais, je pense que sans nécessairement avoir le même point de vue que son voisin, on puisse faire en sorte que tout le monde puisse vivre les uns avec les autres, sans pour autant déranger la vie de l’autre. Grâce au dialogue, continuer à se voir dans ces temps de crises et échanger nos points de vue. Adapter son mode vie, le changer pour l’instant... Et, on espère que cela changera assez vite.