Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Jason 25 ans et Anaïs 22 ans, nous habitons à Aumont-de-Palisse
Jason : je suis chauffeur dans une entreprise de construction bois. Je transporte des grumes c'est-à-dire des troncs d'arbre.
Anaïs : je travaille en maison de retraite.
On a un enfant depuis peu et on a entièrement rénové une grange en ruines où nous habitons maintenant.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Jason : je suis né ici. J'ai toujours vécu dans le secteur. Je suis venu habiter ici car j'ai repris la vieille grange de ma grand-mère.
Anaïs : je suis née dans le Cantal. Enfant, je suis venue avec mes parents dans une commune voisine. C'est comme ça que j'ai rencontré mon compagnon et j'ai choisi d'habiter avec lui.
On s'alimente beaucoup avec le jardin de la grand-mère et le poulailler « des parents ».
Quel est votre plus beau souvenir ici ?
Jason : mon plus beau souvenir, c'est mon enfance.
Anaïs : des paysages, des marches, des lumières. Tout est beau ici. Un arc en ciel, c'est trop beau.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Jason : je vais au travail, je rentre, je bricole, j'entretiens ma maison. Je m'occupe de mon fils et c'est important.
Ce qui a orienté mon choix de lieu de vie, c'est l'espace vital.
Mes loisirs, en fait, c'est la mécanique des engins agricoles, de chantier, etc. Dès que je peux je bricole donc j'ai aménagé le sous-sol en garage. Je retape des vieux engins, avec un ami qui a la compétence. J'aide des voisins qui me rendent des services par ailleurs. J'apprécie cette ambiance d'entraide dans le secteur, pas avec tout le monde, bien sûr, mais ça compte.
Anaïs : en ce moment, je suis en congé maternité, je m'occupe de la maison, faire à manger, de mon fils.
Nous habitons une grange rénovée, dans un petit village, avec des gens bien et une bonne entente dans l'ensemble. de l'entraide, et la grand-mère.
Nous passons beaucoup de temps dans le garage (pour Jason), dans la maison, dehors, dans les bois.
Nous nous déplaçons en voiture car ici, il n'y a que la voiture pour tout.
On s'alimente beaucoup avec le jardin de la grand-mère et le poulailler « des parents ». Sinon, on fait les courses en grande surface à Ussel (25 km).
Nos loisirs ? Dans le garage, chez les voisins, marcher avec le chien. On ne fait pas de sport, on ne sort pas tellement mais on va dans les fêtes de village !
Les paysages, les lumières. Tout est beau ici. Un arc-en-ciel, c'est trop beau !
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Le paysage, la nature, l'espace, la place, les voisins à 1 km, le pont de la Violette : c'est un site un peu mythique, sauvage, dans les gorges voisines de la Luzège.
Qu'aimez-vous dans votre département ou les autres endroits qui vous entourent ?
La bouffe... On mange bien !
On a grandi là. On n'a pas envie d'aller ailleurs. On a tout ce qu'il nous faut.
On a grandi là. On n'a pas envie d'aller ailleurs. On a tout ce qu'il nous faut.
Qu'aimez-vous dans votre région ?
Notre région, en fait, c'est la Haute-Corrèze.
Anaïs : j'aime aller dans le Cantal, aussi.
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
Quand on s'occupe, avec les amis.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
En ville, les magasins, (sauf les magasin de bricolage !), les administrations.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
On est bien ici, l'espace vital !
Qu'est-ce qu'habiter ici vous empêche de faire ou de vivre ?
Rien
Avec la situation sanitaire, les gens vont rechercher la tranquillité, la nourriture locale. Ça va se repeupler.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Améliorer l'entente entre les gens.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Les gens ne vont pas rester en ville, encore plus avec la situation sanitaire. Ils vont rechercher la tranquillité, la nourriture locale. Ça va se repeupler. En espérant qu'ils vont retaper les vieilles maisons et faire de la vie dans les villages.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
L'environnement, la tranquillité
Des trains mais pas sur place.
Plus de commerces de proximité. Nous avons vu un reportage sur des jardins partagés. On pourrait faire ça ici.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
Retaper toutes les maisons. Arrêter de faire du neuf et prendre de la surface naturelle ou agricole. Idem pour les zones d'activité : pourquoi en faire encore ? Il faut revaloriser les anciennes.
Améliorer le recyclage, l'économie circulaire. Exemple avec les pneus : si on bricole soi-même (si on ne va pas chez un garagiste), on n'a pas de solution pour qu'ils soient recyclés.