Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 39 ans, je suis mère célibataire avec un enfant de 8 ans. Je suis aide-soignante depuis 20 ans.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Originaire de Barbezieux, j’ai toujours vécu dans les Charentes.
Quel est votre plus beau souvenir ici ?
La naissance de mon fils à Cognac.
À quoi ressemble votre quotidien ?
En tant que mère seule pour élever mon enfant, avec de faibles revenus, je n’ai pas beaucoup de temps pour les loisirs. Nous passons du temps à la maison, j’ai la chance de pouvoir aller au travail à pied sachant que je travaille tous les weekends. Je m’entends très bien avec le propriétaire de la maison que je loue et je peux m’occuper aussi de voisins âgés pour qui je fais les courses. Mes loisirs sont d’aller à la plage avec mon fils en période estivale ou à l’aire de jeux du village avec lui.
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Les loisirs gratuits avec la forêt ou la plage à 20 minutes.
Qu'aimez-vous dans votre département ou les autres endroits qui vous entourent ?
J’adore le côté campagne et nature tranquille.
Qu'aimez-vous dans votre région ?
J’apprécie particulièrement le nord du département de la Charente.
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
Chez moi à la maison.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
Je n’aime pas les magasins où je vais par obligation ni les centres-villes.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
Je suis à une heure de route du domicile du père de mon fils, je ne suis pas loin de la plage tout en étant à la campagne.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous empêche de faire ou de vivre ?
L’éloignement de ma famille est difficile. J’aimerais pouvoir passer plus de temps avec eux. C’est surtout une contrainte familiale pour ne pas trop éloigner mon fils de son père. Si j’étais seule, j’irais dans la Creuse élever des chèvres et des moutons.
De nos jours, le côté humain disparaît. Tout passe par internet…
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
De nos jours, le côté humain disparaît. Tout passe par internet… sans ordinateur à la maison, ce qui est mon cas, tout est compliqué, pas facilement accessible. C’est vraiment trop contraignant.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Je suis pessimiste, j’ai peur que ce soit pire. Nous sommes dans la surconsommation à tous les niveaux au détriment des plus faibles et des plus démunis. Avec les gilets jaunes, j’avais l’espoir que les revendications perdurent, que ce soit plus fort… que l’on revienne à l’essentiel. Pourtant j’ai peur qu’on arrive à une guerre civile.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
Il faut revenir à l’essentiel, se regrouper, retrouver des valeurs, faire jouer la solidarité, notamment entre voisins.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
A titre personnel, je serai comblée avec une maison et un petit jardin !
Je pense que chacun serait mieux si la solidarité était plus importante.