Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Ludovic, je viens à la base de Vendée. Je suis arrivé à Bordeaux à 18 ans juste après mon bac pour faire mes études et j’y suis resté donc ça va faire 10 ans. J’ai travaillé dans l’événementiel pendant plus de 4 ans. J'étais basé à Bordeaux, mais avec un métier où je me déplaçais régulièrement. Principalement à Paris et en Europe. Un métier que j’ai quitté l’année dernière pour m’accorder un temps personnel pour développer des projets.
J’avais besoin de rejoindre un grand pôle universitaire.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Je suis arrivé de Vendée en septembre 2009 à Bordeaux. J’avais besoin de rejoindre un grand pôle universitaire. Il y avait des options à La Roche-sur-Yon en Vendée, mais qui ne m’intéressaient pas en terme de vie culturelle. Les personnes qui viennent du même endroit que moi quand ils partaient faire leurs études allaient à Nantes, Angers ou La Rochelle. Moi je voulais me retrouver dans un endroit où je n’avais pas à fréquenter les mêmes personnes. Je viens d’un coin où on a peu de chance de changement entre 0 et 18 ans. Quand on veut changer d’établissement, on traverse la route. Mes choix étaient Bordeaux ou Rennes. Ils étaient un peu loin pour ne pas pouvoir revenir tous les week-end, mais suffisamment proche pour que ça ne coûte pas trop cher de rentrer.
Quel est votre plus beau souvenir ici ?
La période qui m’a le plus marqué c’est ma vie étudiante où j’étais impliqué dans la vie de mon université et je découvrais Bordeaux en même temps. J’avais l’impression de découvrir Bordeaux sous un angle différent de mes camarades étudiants grâce à mon implication étudiante. Je suis entré dans des lieux et évènements que je n’aurais jamais connu si j’avais été un étudiant lambda.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Je vivais à côté de la place de la Victoire. Un quartier jeune propre animé sans être « bordélique » avec des petits commerces facilement accessibles. J’avais les avantages de la ville sans en avoir les inconvénients (bruits...)
Je n’ai pas eu de voiture avant longtemps. Et celle que j’ai eu était une voiture de fonction qui ne me servait qu’à aller en dehors de Bordeaux. Dans Bordeaux j’ai toujours utilisé les transports en commun. Plutôt le tram. Mais je suis plus du genre à marcher. Je considère qu'à moins de 4/5 arrêts en tram ou bus autant le faire à pied.
Vélo moins, mais plus sur les derniers temps.
Concernant l’alimentation il y a des phases en fonction de la vie. En déplacement, il est difficile de prévoir donc j'ai dû consommer de la restauration rapide. Quand j’avais le temps, et que j’étais proche d’un Biocoop, j’y allais. J’ai toujours essayé de mieux manger.
Sur des formes d’arts plus mouvants et mobiles type art moderne et street art, j’aime beaucoup Bordeaux.
En ce qui concerne les loisirs et activités de détentes : Musée / sorties. Pour les musées à Bordeaux, ce n’est pas que l’offre est pauvre, mais comme on est limité en termes de nombre de lieux et que les expos ne changent pas chaque semaine c’est plus difficile que dans les grandes métropoles. Par contre sur des formes d’arts plus mouvants et mobiles type art moderne et street art, j’aime beaucoup Bordeaux. Aller voir des graffs d’artistes c’est vraiment bien ici. Il y a quelques expos et galeries comme à la base sous-marine.
Un endroit préféré… je pense que ce sont les rues autour de la Grosse Cloche. Il y a une vraie vie de quartier, c’est vraiment agréable de s’y déplacer … et puis c’est beau.
On ne se rend pas compte de la chance qu’on a de vivre dans une belle ville et à quel point cela peut avoir une influence bénéfique sur la façon de vivre et l’humeur au quotidien.
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Bordeaux est une belle ville. On ne se rend pas compte de la chance qu’on a de vivre dans une belle ville et à quel point cela peut avoir une influence bénéfique sur la façon de vivre et l’humeur au quotidien. C’est une ville qui est quand même à taille humaine.
Qu'aimez-vous dans votre département ou les autres endroits qui vous entourent ?
Pour la Gironde, je ne la connais pas beaucoup à par les axes qui la relie à la côte. C’est un beau département. Pour quelqu’un qui vient d’un département rural, c’est plaisant de retrouver cette ruralité facilement en sortant de Bordeaux.
Qu'aimez-vous dans votre région ?
C’est trop compliqué de se définir par rapport à cette région. D’autant plus avec la fusion. J’aime beaucoup La Rochelle et l’accessibilité pour y aller. J’aime beaucoup les Deux-Sèvres qui est ressemble à ma Vendée natale.
Aider les plus démunis à accéder à un logement malgré la pression des loyers dans les grandes villes.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Je pense que cela porterait beaucoup sur la répartition des richesses. Mais c’est compliqué en termes de mesures précises. Après, aider les petites villes à se développer. Également en termes de logement. Aider les plus démunis à accéder à un logement malgré la pression des loyers dans les grandes villes. Surtout Bordeaux.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Je pense qu'elle va se développer et des personnes vont migrer en dehors des grandes villes et repeupler le territoire. Il faut adapter les mobilités pour que les personnes travaillent en ville et puissent rentrer plus loin chez eux.
J’espère que la région développera les infrastructures et que les entreprises s’adapteront à faire en sorte que les employés puissent vivre en dehors de la ville.
Faire en sorte que la transition se passe bien pour les agriculteurs et qu’ils retrouvent la qualité de vie qu’ils ont perdu.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
Faire en sorte que la ville arrête de vouloir attirer tout le monde et de grossir autant comme cela a été le cas avec le projet de la métropole à 1 million d’habitants. On se rend compte que ce n’est pas ce que l’on veut et qu’une croissance trop rapide a des conséquences néfastes.
Proposer des solutions aux agriculteurs pour qu'ils arrêtent d’avoir comme seule solution l’agriculture intensive avec l’utilisation de pesticides. Et surtout faire en sorte que la transition se passe bien pour eux et qu’ils retrouvent la qualité de vie qu’ils ont perdu. Il faut les accompagner vers une production plus vertueuse et rentable pour eux.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
Je pense que c’est le manque de verdure qui pèse le plus. Au Brésil même dans les grandes villes comme Sao Paulo il y a des arbres et de la verdure partout.
Arrêter l’artificialisation des sols et développer le naturel. Bordeaux est trop minéral et avec les pics de chaleurs qui vont arriver cela va être compliqué sans changement rapide. On va le payer.