Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marie-Christine, j’ai 55 ans, trois enfants. Je suis dans l’éducation nationale depuis un petit moment et je crois que j’ai toujours eu une sensibilité écologique. De tout temps, je me suis toujours bagarrée pour ne pas que l’on jette les papiers par terre et que l’on fasse attention aux animaux.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Je suis née à Besançon, parce que mes parents se sont rencontrés vers Dijon. Ma mère est italienne et mon père est bien landais, donc il est revenu vivre dans les Landes quand j’avais six ans. Donc, je suis là depuis 49 ans.
Quel est votre plus beau souvenir ici ?
Il n’y a pas un. Il y a des souvenirs de joie avec mes enfants, avec mon mari, avec la nature et avec la tranquillité. Je ne suis pas du tout quelqu’un de la ville. Partir de Besançon avec des HLM et arriver ici.
Mon plus beau souvenir est d’avoir eu un chien en arrivant dans les Landes, parce que j’étais enfin dans la campagne et que j’avais une maison qui me permettait d’avoir un chien. Maintenant, j’ai plein d’animaux.
À quoi ressemble votre quotidien ?
J’ai une vie quotidienne classique. Je suis professeure d’économie et de gestion à Parentis dans un lycée situé à 22 kilomètres. Les trois quart de mon temps se trouvent au lycée avec mes élèves.
J’ai aussi une vie associative avec la musique (Clarinette, Cornemuse et accordéon) et nous avons pas mal de répétitions. Malgré le Covid, nous avons également beaucoup de manifestations.
J’adore aussi être chez moi, dans mon jardin avec les animaux. J’avoue être assez casanière, j’aime la solitude et la nature. Nous habitons avec mon mari, à la fin d’un lotissement en contact avec la forêt.
Nos enfants sont grands, ils vivent à Bordeaux, Limoges et Labouheyre. Ils viennent nous voir le week-end. Mais, nous vivons avec plein d’animaux, deux moutons, deux chiens, deux chats et un perroquet de 15 ans. Je privilégie les produits bio ou locaux et je vais de temps en temps acheter mes fruits et légumes au « Biocoop » de Biscarrosse. Ce qui me détend aussi, c’est la gym, le yoga et la marche. Quand nos enfants sont là, nous faisons de bonnes balades dans la forêt.
C’est un petit village, donc on se connaît tous, plus ou moins. J’aime bien cette proximité. Nous ne sommes pas touchés par l’urbanisme des grandes villes.
Qu'aimez-vous dans votre lieu de vie ?
Labouheyre est le fief de Félix Arnaudin où il est enterré. Il a bercé ma jeunesse, mon mari adore Félix Arnaudin et la musique est aussi liée à sa mémoire.
C’est un petit village, donc on se connaît tous, plus ou moins. J’aime bien cette proximité. Nous ne sommes pas touchés par l’urbanisme des grandes villes. Il y a le centre, la mairie et la petite place. Il y a beaucoup de nouveaux arrivants et comme je n’ai plus les enfants au collège ou au lycée, je ne les connais pas tous. Il y a une bonne ambiance. Il y a pas mal de personnes qui viennent travailler pour les agriculteurs aux alentours. Donc, c’est un village cosmopolite avec des Laotiens, des Espagnols, des portugais. Il y a pas mal de communautés étrangères. Il y a aussi beaucoup de chasseurs et j’aimerais pouvoir avoie avec eux une relation qui soit différente que de s’envoyer des invectives entre nous. Essayer de dialoguer pour une chasse plus responsable.
Qu'aimez-vous dans votre département ou les autres endroits qui vous entourent ?
J’aime la plage et me promener en forêt. Également tout ce qui est culturel. Quand je peux, j’essaye d’aller dans des expositions ou des musées qui sont dans mon département (musée Despiau, musée de Marquèze, musée de l’hydravion à Biscarosse). Je m’intéresse aussi aux festivals musicaux ou culturels du département. J’aime bien aussi y partir pour la journée à vélo en tandem avec mon mari.
Qu'aimez-vous dans votre région ?
J’aime bien Limoges, car mon fils y habite et j’ai appris à découvrir cette ville. J’aime bien la côte Basque, car j’y ai également de la famille et la Dordogne. C’est un département où nous partons en vacances, c’est ce côté verdure qui me plait bien.
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
J’aime bien être avec mes élèves, avec ma famille et quand je n’ai pas le moral du tout, j’aime bien être avec mes animaux.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
La ville. Je n’aime pas être entourée de goudron et de voitures. Au bout d’un moment, cela me fait me sentir mal.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
La qualité de vie et le relationnel sans se prendre la tête. Pouvoir accueillir plus facilement des gens à la maison et être proche de ma maman de 77 ans et de ma belle-mère de 94 ans, née à Labouheyre, qui habitent au village.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous empêche de faire ou de vivre ?
Des fois, j’aurais envie d’aller au théâtre. Le côté culturel me manque un peu, mais sans plus. Parfois, nous allons visiter Bordeaux avec nos enfants ou mes élèves.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Faire en sorte que les gens n’est pas une vision mercantile de la nature et que sa beauté soit préservée.
Comment voyez vous votre région dans 5 ans ? dans 10 ans ?
Dans cinq ou dix ans, j’aimerais que ma région évolue de façon plus écologique. Je crois qu’il y a une prise de conscience pour voir les choses différemment et préserver le vivant.
Si l’on veut une qualité de vie, il faut apprendre à vivre ensemble. C’est peut-être utopique, mais si on arrive à s’entendre, on arrivera à faire des choses ensemble.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
La nature, le relationnel humain. Si l’on veut une qualité de vie, il faut apprendre à vivre ensemble. C’est peut-être utopique, mais si on arrive à s’entendre, on arrivera à faire des choses ensemble.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
De solidarité et de qualité relationnelle. De changer nos façons de penser et de vivre (Consommer à tout prix, faire des bénéfices à tout prix). Il va falloir vraiment penser à changer de modèle économique.