Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Luc, 21 ans, étudiant en licence de géographie et aménagement du territoire à Bordeaux, originaire de Biarritz.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Je suis né à Bayonne, j'ai toujours vécu à Biarritz jusqu'en septembre 2019. Aujourd'hui je vis à Bordeaux.
Je pense que notre territoire pourrait faire mieux en termes de solidarité et d'accompagnement.
À quoi ressemble votre quotidien ?
J'habite en collocation dans une échoppe entre les quartiers de Nansouty et la gare Saint-Jean, un quartier plutôt calme et familial. Je me déplace principalement à vélo, en transports en communs et à pied. J'ai environ 30 min de bus pour me rendre à la fac ; Je suis à 5 mn du centre-ville à vélo et de la gare à pied. Pour mes achats, je me rends dans une épicerie vrac indépendante ou au marché, et je complète mes courses avec le Lidl de mon quartier. Je me rends souvent en centre-ville pour voir des amis.es, des conférences, aller au cinéma. Je vais au restaurant quand je le peux. En ces temps difficiles, ma situation me permet de ne pas souffrir autant que certains de mes camarades, alors je donne de mon temps aux Restos du coeur. Je trouve que trop de sans-abris ne sont pas pris en charge. Même si le quartier est calme, il arrive souvent qu'il y ait des tentatives de vols de voitures ou d'entrées par effractions. C'est la pauvreté d'une partie de la population délaissée qui provoque cela et je pense que notre territoire pourrait faire mieux en termes de solidarité et d'accompagnement.
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
Au centre-ville dans un bar ou dans un coin de nature.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
Sur les grands axes types boulevards, aux carrefours importants, dans les supermarchés.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
Étudier, rencontrer des gens, assister à beaucoup de manifestations culturelles et associatives, découvrir des cuisines du monde, m'engager en tant que citoyen, avoir accès à beaucoup de services.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous empêche de faire ou de vivre ?
Être à proximité d'une vraie nature type montagne ou océan, ce que j'ai la chance d'avoir à Biarritz.
Renforcer massivement l'intermodalité et ses réseaux donc donner une véritable place au vélo dans les trains, et connecter les gares aux différents quartiers des villes.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Réduire la dépendance à la voiture, la voiture électrique n'étant pas une solution. Pour ce faire, développer autant de lignes de train que possible, notamment les petites lignes aujourd'hui abandonnées. Renforcer massivement l'intermodalité donc donner une véritable place au vélo dans les trains (la place accordée aujourd'hui est grotesque). Développer ces réseaux d'intermodalité en connectant les gares aux différents quartiers des villes. Développer les pistes cyclables sécurisées en gardant cette notion de réseaux.
Je me permets un deuxième point : la PAC n'étant pas assez ambitieuse au niveau de la conversion au bio, renforcer les dispositifs existants pour accélérer cette transition. Également renforcer les contrôles.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
En priorité, nous devons préserver l'eau. Que ce soit au niveau des ressources en eau, de la protection de nos cours d'eau ou bien la protection du littoral. Les épisodes de sécheresse à venir seront de plus en plus fréquents et de plus en plus longs. L'eau est un bien commun qui ne doit surtout pas être privatisé.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
D'un espace de nature à proximité (5 km maximum), de services publiques et d'accompagnements pour les plus isolés.ées.