Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Niortais depuis 1976, retraité depuis 16 ans. De formation primaire puis professionnelle par apprentissage, puis autodidacte en fonction d’engagements divers : social puis environnemental. J’ai terminé ma carrière en cabinet personnel de conseil aux collectivités en gestion de déchets sur le territoire de Poitou-Charentes et Vendée.
D'où venez-vous ? Quand et comment êtes-vous arrivé(e) ici, dans cette région ?
Je suis né en Deux-Sèvres, dans le Mellois, territoire rural. J’ai réalisé ma carrière professionnelle très variée donc riche, et vécu mon épanouissement familial (trois enfants et cinq petits enfants) dans les Deux-Sèvres.
[Nous aurions besoin de] L’abolition de l’indifférence qui m’exaspère.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Ma vie ayant été faite d’engagements divers, je me suis rendu disponible ces 15 dernières années dans la défense de l’environnement, l’eau, l’agriculture en particulier, et la SANTE Environnementale où j’ai représenté les adhérents et citoyens dans diverses instances (SAGE s, CDOA, CODERST, CTS 79...). Aujourd’hui, je suis impatient de voir se concrétiser enfin la faisabilité de transitions politiques urgentes. Ca m’a convaincu d’y contribuer en portant mon énergie et mes ressources dans un parti en voie de mutation et de promesses.
Quels sont les endroits, situations, moments où vous vous sentez le mieux dans votre quotidien ?
Niort, après Parthenay pendant 8 ans, est ma ville d’adoption proche de mes raçines campagnardes et de mes réseaux relationnels depuis ma jeunesse. C’est MA ville. J’aime m’en éloigner pour changer d’horizon aux reliefs de préférence moins plats. Je me sens bien à proximité de la nature, de l’accès culturel, des relations de solidarité conviviale mais aussi d’engagements. J’aime la lecture et les échanges.
À l’inverse, quels sont les endroits, ou situations, où vous ne vous sentez pas bien ?
Devant le siège du Secours populaire, le jour de distribution.
Préserver les biens communs, l’héritage du vivant en commun.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous permet (de faire, de vivre…) ?
Mon département - que j’ai sillonné en quasi-permanence pour des relations humaines professionnelles et militantes - est enraciné dans une histoire rurale. Il a vu son développement industriel par une multitude de petites entreprises et vu croître son émancipation politique liée à une vie sociale particulière
• au sud, au sein des grandes mutuelles d’assurances et ses satellites, de la coopération et de l’économie sociale (le sud Deux-Sèvres est le berceau de la coopération agricole en début du XXéme siècle) avec une présence culturelle protestante persistante,
• et, non moins particulière, au nord dans un bocage héritier de l’histoire vendéenne catholique.
Département de terriens et de tertiaires, j’y ai vécu des moments forts et des partages marquants.
Je l’ai vu évoluer et je souhaite que les forces de progrès aient la volonté et enfin la sagesse nécessaire à en (re)prendre la destinée en mains pour les générations à venir.
Pour ces raisons, je ne serais pas opposé à la suppression du Conseil départemental au profit de collectivités plus représentatives des richesses et atouts territoriaux abolissant tous les petits royaumes.
J’ai bien connu la Région Poitou-Charentes au service de laquelle j’ai participé au CESR (Conseil économique et social régional) au début des années 80, y représentant la CFDT. Son absorption dans la Nouvelle-Aquitaine ne m’a pas choqué dans sa vocation, même si son gigantisme n’a pas été loin de créer des blocages. Ainsi, le caractère dimensionnel de cette évolution (nécessaire) de la décentralisation a pour risque principal la verticalité et la «jupitérisation ». Le phénomène peut conduire à l’éloignement du citoyen ou, au contraire, si la répartition territoriale des compétences est bien régulée, il peut « obliger » sa participation. La diversité des paysages des identités locales présente un atout non seulement touristique mieux partagé mais aussi un moyen d’appréhension des richesses en ressources.
Qu'est-ce qu'habiter ici vous empêche de faire ou de vivre ?
Participer à des échanges distants, voir plus souvent mes enfants éloignés
La diversité des paysages des identités locales présente un atout non seulement touristique mieux partagé mais aussi un moyen d’appréhension des richesses en ressources.
Si vous aviez le pouvoir politique de changer une chose dans la région, quelle serait-elle ?
Sans hésitation : la place à rendre, prépondérante, des citoyens-acteurs dans tous les actes qu’elle pose !
Pour qu’enfin, le bien commun puisse être leur être rendu en responsabilité dont en premier, celui de leur SANTE (bien-être).
Quel avenir pour notre région ? Tout dépend du succès ou non de ceux qui la dirigeront et la manière dont ils le feront. Mon âge m’a appris que s’il ne faut pas désespérer, il faut vraiment produire des prouesses en très peu de temps qu'il nous reste avant les irréversibilités naissantes. Le temps n’est plus à jouer avec les réalités en économie, en politique comme en relations du vivre-ensemble.
Selon vous, que faudrait-il préserver ?
Les biens communs, l’héritage du vivant en commun.
Les identités et les différences.
La capacité collective de partager le sens commun.
Et dans ce demain que vous imaginez, de quoi avez vous besoin pour vous sentir vraiment bien ?
La confiance en nous, en moi, pour assumer l’avenir.
L’abolition de l’indifférence qui m’exaspère.